Skip to main content
Artistes

L’histoire derrière le « bleu » d’Yves Klein

« Le bleu n’a pas de dimension, il est hors dimension, tandis que les autres couleurs, elles, en ont […]. Toutes les couleurs amènent des associations d’idées concrètes […] tandis que le bleu rappelle tout au plus la mer et le ciel, ce qu’il y a de plus abstrait dans la nature tangible et visible. […]. » Déclare l’artiste.

Qui est Yves Klein ?

Yves Klein (1928-1962) est un peintre français autodidacte qui marqua l’histoire de l’art moderne, notamment pour ces peintures monochromes d’un bleu profond et remarquable dit « d’outremer ». Des monochromes bleus, il en a peint 194 tout au long de sa jeune carrière artistique (il décède à l’âge de 34 ans d’une crise cardiaque). Il en fera de ce pigment bleu son principal outil de travail, considérant cette couleur comme la plus abstraite qui soit.

La recette du bleu Klein

Alors quelle est la recette de la potion magique ? Le peintre se rapproche d’un certain Édouard Adam, marchant parisien, et d’un chimiste de Rhône-Poulenc – groupe chimiste et pharmaceutique. Ensemble, ils vont mettre au point un médium fixatif avec une résine synthétique baptisée Rhodopas. En séchant, celle-ci se rétracte et laisse apparaître le pigment pur. Ainsi naît le bleu outremer.

En mai 1960, Yves Klein déposera à l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle), sous l’enveloppe Soleau numéro 6341, la formule de son IKB « International Klein Blue ». Un moyen, selon le scientifique Philip Ball, de « marquer l’authenticité d’une idée créative » tout en protégeant ses intérêts commerciaux.

Aujourd’hui, ses œuvres sont exposées dans les plus grands musées du monde.