À son origine, le plafond de l’opéra Garnier a été investi par l’artiste Jules-Eugène Lenepveu. Réalisée en 1872 et intitulée « Les muses et les heures du jour et de la nuit », cette fresque se voulait classique et conventionnelle. Cet artiste, figure incontournable de l’histoire de l’art du XIXe, est à l’origine de nombreuses peintures monumentales. Elles sont notamment visibles au musée du Louvre, au Panthéon et dans de nombreuses églises et hôtels particuliers.
En 1964, soit 92 ans plus tard, le ministre de la Culture, André Malraux, décide de confier la réalisation d’une nouvelle fresque à son ami et artiste Marc Chagall. Cette nouvelle l’œuvre a pour but de rompre radicalement avec l’architecture de l’opéra Garnier. Elle rend hommage à 14 compositeurs majeurs, représente des monuments emblématiques de Paris, des instruments de musique… Vous pourrez même y découvrir un portrait de l’artiste et de son commanditaire !
Mais la fresque originale d’Eugène Lenepveu n’a pas été détruite pour autant ! Le plafond peint par Chagall est superposé à l’œuvre d’origine, grâce à des panneaux en polyester qui peuvent facilement être démontables. Un bel exemple de préservation d’un patrimoine historique, dans un bâtiment qui sait se réinventer sans pour autant renier son passé !
Aujourd’hui, les ayants droits d’Eugène Lenepveu, aimeraient que l’œuvre de Chagall soit décrochée pour que chacun puisse admirer la fresque de 1872.
Et vous… qu’en pensez-vous ?