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Splash and Burn : Quand l’art urbain combat la déforestation

Depuis 2017, Splash and Burn a réuni artistes, militants et communautés locales autour d’un objectif commun : sensibiliser à l’impact dévastateur de la déforestation en Asie du Sud-Est, notamment en Indonésie, dans le but de promouvoir un futur plus durable.

Splash and Burn : un projet artistique collaboratif

Splash and Burn est un projet porté par l’artiste britannique Ernest Zacharevic. Il utilise l’art comme un levier puissant pour dénoncer les ravages de l’industrie de l’huile de palme. À travers son travail, l’artiste propose des solutions concrètes pour restaurer les écosystèmes.

L’art au cœur de l’action environnementale

Splash and Burn, c’est le jeu de mots sur l’expression « slash-and-burn ». Cette expression est une pratique agricole consistant à défricher par le brûlage. En effet, le nom du projet détourne cette image destructrice pour transmettre un message d’espoir.

À travers des fresques artistiques géantes, des sculptures monumentales et des installations in situ, le projet interpelle sur les conséquences de l’exploitation intensive des terres et la perte irréversible de la biodiversité.
Les œuvres, souvent réalisées dans des lieux symboliques comme des plantations abandonnées ou des paysages dégradés, deviennent des manifestes visuels. Elles transforment des espaces ravagés en toiles vivantes où art et nature dialoguent.

Les oeuvres emblématiques du Splash and Burn

Ernest Zacharevic

Pour commencer, Ernest Zacharevic qui est un artiste lituanien intégrant la culture et la communauté dans les interventions artistiques publiques. L’intérêt principal d’Ernest est la relation entre l’art et le paysage urbain.

Ernest a produit une série d’interventions pour le projet Splash and Burn. Ainsi, on y retrouve, un simple commentaire sur la communauté locale et sa relation avec la nature, la diminution de la population sauvage et, plus récemment, la perte des forêts par son intervention SOS d’art terrestre.

« Nous savons si peu de choses sur la question de l’huile de palme, mais nous sommes si fortement impliqués économiquement. C’est vraiment ainsi que mon travail s’est orienté vers la cause » – Ernest Zacharevic

Alexandre Farto aka VHILS

Ensuite, Alexandre Farto aka VHILS qui est un artiste portugais explorant la relation entre l’humanité et la nature. De plus, son travail dénonce les conséquences de la quête de confort moderne. Inspirée par le Tapanuli orang-outan, une espèce récemment découverte et déjà menacée d’extinction à cause d’un projet de barrage. Par conséquent, son œuvre interroge jusqu’où nous sommes prêts à aller au détriment de l’environnement.

« Il s’agit de sensibiliser les militants et les artistes aux tensions que la mondialisation crée. Cela étant dit, je pense personnellement que c’est comme une nouvelle boîte Pandoras, c’est difficile à arrêter. La seule chose que nous pouvons vraiment faire maintenant est d’agir sur le côté obscur de la mondialisation, ce qui est vraiment la raison pour laquelle nous sommes ici en train de faire Splash and Burn » – VHILS

Mark Jenkins – « Forest Figures »

Pour finir, Mark Jenkins, un artiste américain connu pour ses sculptures humaines réalistes. Il a dissimulé ses sculptures dans les paysages dégradés. Ces oeuvres rappellent l’impact direct de la déforestation sur les populations locales qui perdent leurs moyens de subsistance.

« Nous vivons maintenant dans une culture où les gens sont tellement absorbés par leurs téléphones portables et des choses comme ça qu’ils ne font pas vraiment attention à leur environnement. Il faut presque quelque chose de super surréaliste, ou quelque chose qui ressemble à un cadavre pour que les gens s’arrêtent » – Mark Jenkins